A la suite du Concours d’Internat du 7 novembre 1924, la Commission Administrative des Hospices a nommé Jean-Louis MENCIÈRE Interne titulaire des Hôpitaux et Hospices de REIMS à compter du 19 novembre 1924, jusqu’en 1926…
Mais avant, en 1925, il fut nommé 53 ième au concours de l’externat à Paris.

C’est donc entre 1926 et 1928 que le Dr Jean-Louis MENCIÈRE effectua l’externat à PARIS :
Du 1 mars 1926 au 14 janvier 1927 à l’hôpital Beaujon ( Dr Michon ),

Et du 15 janvier 1927 au 15 janvier 1928 à l’hôpital de la Pitié ( Pr. Aubertin ).
Puis il fut nommé 113 ième au concours de l’internat de 1927 ( à 22 ans ).
Le titre de « Lauréat des Hôpitaux de Paris » lui a été décerné car il a été major de promotion en anatomie au concours de l’internat ; il fut aussi « Lauréat de la faculté de médecine de Paris », car il a eu un prix de thèse : médaille d’argent.
Sursitaire jusqu’en novembre 1928, vient le temps d’effectuer le Service militaire ; la durée légale est à l’époque de 1 an.

Le 12 novembre 1928 il est détaché à la place d’Épernay puis il est arrivé au Corps et Médecin auxiliaire le 13 novembre 1928 ; il est incorporé à la 6 ième section d’infirmières Militaires.
Le 15 novembre 1928 il est nommé au grade de Médecin auxiliaire.
15 mai 1929 il est nommé s/Lieutenant ; ce grade de Médecin s/Lieutenant de réserve est reporté au 15 mai 1927.
Le 17 octobre 1929 il est renvoyé dans ses foyers.
1930-1934 Internat du Dr Jean-Louis MENCIÈRE à PARIS :

1930 : Service de chirurgie infantile osseuse et orthopédique ( Dr Picot, Dr Ducroquet ) à l’hôpital Bretonneau du 5 janvier 1930 au 4 janvier 1931.

1931 : Service du Dr Chifoliau à Saint Louis , du 5 janvier 1931 au 4 janvier 1932.

1932 : Service du Dr Capette à Bichat , du 5 janvier 1932 au 6 avril 1933.
Il fait une période militaire de 25 jours, du 20 juillet au 14 août 1932, à Mourmelon.

1933 : Service du Pr. Gosset à La Salpétrière du 6 avril 1933 au 15 avril 1934.
Le 4 juillet 1934 il soutint sa thèse à la faculté de Médecine de PARIS et dont le sujet fut : « Fistules biliaires externes post-opératoires ». Il fut « Lauréat de la faculté de médecine de Paris », et il a eu un prix de thèse : médaille d’argent.
C’est le 6 décembre 1934 qu’il a reçu le Diplôme de Docteur en Médecine, enregistré à la sous préfecture de REIMS le 9 janvier 1936.
Le 26 Août 1935 le docteur MENCIÈRE Jean-Louis exerce la chirurgie dans la clinique orthopédique de son père celui-ci n’étant plus apte à continuer à exercer. Il y avait eu une convention orale entre lui et son père pour la reprise de la patientèle.
Mais le 20 septembre 1939 : le Lieutenant de réserve, Dr François, Jean-Louis MENCIÈRE reçoit son ordre de mobilisation au 128 Bd Mortier, dépôt de la 22 ième section d’Infirmiers Militaires. Il est employé au groupe chirurgical mobile N°33 en tant que chef de groupe chirurgical mobile à BEAUVAIS.

Le 30 Octobre 1939 après avoir demandé une permission il se maria avec Mlle Jacqueline DOISE en l’église St Jacques à REIMS.
Au cours d’une permission vers février 1940, il fait déménager son mobilier personnel dans une petite maison size à Ambonnay ;
C’est donc en 1940 qu’il a été fait prisonnier comme médecin militaire :
« En 1940, H.OE de Beauvais où j’étais chef de groupe chorale chirurgical a fini comme poste de secours. J’ai été évacué sur Lisieux alors qu’on se battait sur Rouen. Puis au fur et à mesure de la retraite, j’ai été dirigé sur Rennes où je suis arrivé pour le fameux bombardement de la gare : des avions allemands avaient fait sauter quatre ou cinq trains de munitions, parmi lesquels se trouvaient de nombreux trains de voyageurs, occupés par des rescapés de Dunkerque, par des civils ; et il y avait aussi deux trains d’enfants. J’ai été chargé d’opérer ces derniers avec mon groupe chirurgical. Les hôpitaux de Rennes étaient pleins à craquer de blessés, inopiné, et c’est dans ces conditions que j’ai été fait prisonnier. Nous avons alors traité ces blessés, puis nous avons été libérés plus tard comme sanitaire.C’est alors que c’est possible pour moi, l’éventualité de ma réinstallation à Reims. À ce propos, je dois vous dire que pendant que j’étais prisonnier, un médecin colonel allemand, ayant vu la liste des chirurgiens prisonnier, demandant à me parler, et me tint le langage suivant : « je viens de Reims, j’ai vu votre établissement que je connaissais, de nom. Voulez-vous revenir, cela nous intéresserait étant donné votre spécialisation ».
J’ai évidemment décliné offre. Il était donc un fait certain, mon retour à Reims impliquait fatalement dans un avenir plus ou moins proche de travailler pour le soldat allemand. C’est ce que je n’ai pas voulu. Et c’est la véritable raison pour laquelle je ne suis pas rentré.«
Pendant ce temps son établissement a été réquisitionné par l’armée allemande du 1er juillet 1942 au 31 août 1944.
Les Allemands ont déménagé de force le matériel de la clinique, vers une destination inconnue. Ils voulaient vider l’immeuble et en faire un dépôt de pharmacie. Il n’en a été prévenu plus tard car un monsieur, Monsieur Marié, qui avant guerre travaillait dans la clinique, après leur départ relatait par courrier ce qui se passait au niveau de l’immeuble pendant l’occupationn et en a tenu au courant sa maman, Édith-mère qui, elle , était en exode à OSSUN dans les Hautes Pyrénéees.
Le 19 août 1940 il a été démobilisé à MARMANDE ( Lot et Garonne ).
Mais il restait prisonnier. Un jour il a réussi à fausser compagnie au cours d’un déplacement du peloton dans lequel il se trouvait en tournant au coin d’une rue à droite au lieu de tourner à gauche !
Il a dès lors rejoint sa famille qui était parti en exode en juin 1940 et qui avait trouvé refuge dans une maison à OSSUN , près de TARBES-LOURDES dans les Hautes Pyrénées ( 65 ), libre mais officiellement recherché.
Le 19 décembre 1944 il a écrit une lettre qui retrace un peu son parcours pendant la guerre, mais de façon très succincte.