Hospitalisation des patients

Fig. 11. – Grande Galerie de Cure du Rez-de-chaussée. [Longueur : 76m ; largeur 3m hauteur : 4 m].



Les Chambres des Malades sont presque toutes établies sur le même type. Toutes s’ouvent d’un côté sur la Grande Galerie de Cure du 1er étage (Fig. 12), qui elle-même donne sur la pelouse nord du parc, d’où la vue s’étend sur toute la ville de Reims; de l’autre, par une large fenêtre, sur la partie du parc qui regarde la campagne, et par où arrive l’air vivifiant de la plaine de Champagne et plus loin de la Montagne de Reims. Elles ont leurs angles arrondis, comme une salle d’opérations; mais elles sont tapissées d’un papier glacé, qu’on peut laver et dont la teinte varie.

Fig. 12. – Grande Galerie de Cure du 1er Stage. [Longueur : 30m ; largeur : 3m ; hauteur: 4m).

Pourvues d’un mobilier très simple et très confortable, c’est-à-dire d’un lit de fer à tringles en cuivre, d’une armoire à glace en pitch-pin verni, d’une toilette, d’une table, etc., elles sont très vastes ; et, vu la hauteur de l’étage (4m), le cube d’air qu’elles représentent est bien au-dessus de la moyenne désirable. Les meubles sont en bois verni (Fig. 13). Chaque chambre, grâce à un dispositif imaginé par le D’ L. Mencière, peut être subdivisée en deux parties à l’aide d’une cloison mobile vitrée à porte constituant une sorte de paravant, ne dépassant pas une hauteur.

Fig. 13. enlevée. Aspect d’une chambre de malade, la cloison d’isolement ayant été enlevée.

d’homme l’armature supportant le vitrage est réduite au minimum et est en bois peint au ripolin. On arrive, grâce à cet artifice, à avoir une sorte de petit salon de réception, d’une part, de salle à tout faire, où le patient peut s’isoler, sans que pour cela la circulation de l’air soit gênée : ce qui donne à ces chambres de malades un caractère très hygiénique à tout point de vue.
Bien entendu, dans les pièces où sont placés les hospitalisés du second étage et dans les dortoirs, les dispositions preédentes ont été simplifiées; mais, en raison de l’espace dont on dispose, les opérés se trouvent encore, au point de vue {médical, dans des conditions très favorables.

Fig. 14. – Aspect du Pavillon d’Opérations [Vue Ouest]. On aperçoit, à droite, la baie vitrée de la salle des opérations sanglantes.

Un nombre relativement considérable de patients peut être admis dans la clinique, car, dans certaines chambres, qui sont très vastes, on peut placer plusieurs malades. Quand tout est utilisé, on peut recevoir de 70 à 80 personnes environ. Comme on le voit, chaque opéré vit à part, dans une chambre qui lui est réservée. S’il s’agit d’un enfant, on place d’ordinaire auprès de lui une garde-malade très expérimentée.