Les Salles d’Opérations

Fig.19 Salle des opérations non sanglantes


a) La salle d’opérations non sanglante est l’une des choses les plus originales de l’installation chirurgicale du D’ Mencière. On y voit tous les appareils qui servent au redressement des membres, parmi lesquels il faut citer l’ostéoclaste à point d’appui circulaire, l’appareil pour le redressement des ankyloses de la hanche et du genou, l’appareil pour le modelage du thorax dans la scoliose, et surtout le levier pour la luxation de la hanche (4)
(Fig. 19).
Toute cette instrumentation, nouvelle et personnelle, est le résultat d’une autre idée particulière au chirurgien de Reims, qui a transporté dans cette salle d’opérations les principes qui ont amené le succès de la mécanothérapie. De cette façon, on arrive, à l’aide de l’emploi d’une force plus grande et toujours progressive, à obtenir des résultats excellents, car on rend l’intervention manuelle presque mathématique. En effet, si l’opérateur et le malade peuvent changer d’un jour à l’autre, l’instrument, lui, reste toujours le même ; et on acquiert plus de précision dans l’action, en étant contraint de le manier d’après les règles qui restent toujours les mêmes.

Fig. 20 Salle d’opération sanglantes

f) La salle des opérations sanglantes, se trouve le vestiaire de l’opérateur, a été établie d’après les règles les plus modernes ; et nous n’avons pas à insister sur ses détails : cela est devenu banal. On y voit l’ostéostome-revolver de l’auteur, désormais bien connu; une table d’opérations métallique ; l’instrumentation propre a la phéno-puncture (5) et à la phéno-arthrodèse (6), méthodes imaginées par le chirurgien de Reims et ayant déjà donné des résultats extra- ordinaires, grâce à l’emploi de l’acide phénique (7 ); les autoclaves et stérilisateurs habituels ; ainsi que les lavabos et les porte-cuvettes. Le jour pénètre d’un côté par une large baie vitrée ; et, de l’autre côté, deux fenêtres permettent l’aération. L’éclairage artificiel est obtenu, la comme dans tout le reste de l’établissement, à l’aide de la lumière électrique ; et le chauffage est réalisé par une canalisation d’air chaud, que dans cette salle, on filtre spécialement, en lui faisant traverser des lames de coton (Fig. 20).