a) Service de Mécanothérapie.
Le service de mécanothérapie de Reims est l’un des plus beaux et l’un des plus complets que nous ayons en province, M. le Dr Mencière a, d’ailleurs, été l’un des premiers à utiliser chez nous cette méthode thérapeutique trop longtemps dédaignée des chirurgiens de profession, pour le traitement des suites des accidents du travail, pour la cure des affections articulaires et musculaires.


Il est installé dans une très longue salle, bien éclairée au midi, et donnant sur le parc, salle qui est divisée en deux parties : l’une Est, l’autre Ouest ; et, dans chacune de ces dernières (Fig. 23 et 24), on voit, sur deux rangées, séparées par une large allée centrale, la série des appareils spéciaux et nombreux qu’utilise la méthode, et qu’il est inutile d’énumérer ici.
Signalons une disposition excellente, adoptée dans ces deux salles. C’est l’existence de cabines, sorte de box fermés, où l’on peut isoler les malades, et où l’on peut se livrer à toutes les manœuvres qu’exige le massage le plus compliqué, à l’application de l’électricité, etc., etc., sans que les nombreuses personnes qui se trouvent aux appareils puissent voir ce qui se passe dans ces cabines.
Il faut avoir assisté aux exercices musculaires imposé aux patients (marche au commandement sur linoléum, à pas marqués ou à ligne brisée, etc.; séjour aux appareils en séries, etc.), pour comprendre de quelle utilité est en l’espèce une surveillance assidue du chirurgien chef de service.
b) Massage et électricité. Les appareils d’électricité médicale et les installations propres au massage, comme les agrès de gymnastique élémentaire, sont placés dans ces deux salles de mécanothérapie.
Ils sont utilisés, comme les précédents, non pas seulement pour le diagnostic des affections musculaires de l’enfance et pour le traitetement de nombreuses maladies, mais aussi pour la section de cette clinique qui est réservée aux accidents du travail (chambres du 2° étage). Ils rendent, en l’espèce, des services très importants, dont on commence à peine à se douter dans les hôpitaux de Paris, où il n’y a pas encore une seule installation de cette nature ce qui est vraiment incroyable, étant donnée la quantité de blessés qui y sont soignés journellement, quoique l’Assistance publique ne paraisse pas au premier abord avoir à s’occuper de traitement post-opératoire de cette nature, pourtant plus indispensable à l’ouvrier pauvre à qu’à tout autre blessé !